Débuter la pêche à la mouche

Pour ma part j’ai commencé par la pêche au coup avec mon père : gardons, chevesnes, ablettes, poisson-chats ….  Puis lorsque je suis devenu prof. sur Paris, j’ai pêché essentiellement la carpe en Seine et sur la Marne, Puis la pêche au toc avec les premières truites dans les Pyrénées. A cette époque on ne connaissait pas trop le No-kill. Puis j’ai pêché en Surf casting pendant quelques années avec quelque concours à la clé.

C’est lors de vacances en Suède à Stockholm, puis dans les Pyrénées, ou en voyant des pêcheurs à la mouche, que finalement, l’envie était là, il fallait que moi aussi j’essaie la pêche à la mouche. Pour cela j’ai pensé que pour acquérir le geste, la technique, un sens de l’eau, il fallait que je me rapproche de spécialistes et c’est après les avoirs rencontré sur un salon à Nantes, que j’ai rejoint « Les Moucheurs Nantais ». Je suis sûr que pas loin de chez vous il y a un club ou un guide diplômé pour vous aider, consulter la fédération Française de pêche à la mouche. C’est comme pour conduire une voiture, si les bons gestes sont enseignés au départ, votre progression en sera récompensée !

Malgré sa popularisation durant ses des années avec des techniques innovantes permettant de pratiquer en mer ou sur les poissons carnassiers d’eau douce, cette pêche reste encore traditionnellement associée à la pêche de la truite, de l’ombre ou du saumon atlantique en rivière. En ce qui me concerne, j’aime beaucoup pécher le chevesne, et plus récemment l’Aspe en Loire Grace à Jean-Louis.

Le matériel de pêche à la mouche

Pour débuter pas besoin de se précipiter à investir dans du matériel, le club vous prête tout, cela vous permettra de prendre votre temps pour choisir du matériel de qualité et à des prix raisonnables. Ce fut mon cas, matériel de chez Décathlon conseillé par Bernard O.

  • Une canne de 8.5 à 9 pieds soie de 4 à 5 en 2 ou 4 brins pas trop molle, sa nervosité facilitera l’apprentissage du lancer.
  • Le moulinet basique équilibré pour la canne, le moulinet est une réserve pour la soie.
  • Une soie synthétique de qualité correspondant à la canne
  • Le bas de ligne en tissé, favorable à la flottaison du bas de ligne, qui sera complété d’une pointe, le montage parait compliqué, mais avec les bons conseils des vieilles mains c’est plus facile que ce que l’on croit au début.
  • Un gilet de pêche, équipé des indispensables accrochés avec des enrouleurs (style pour le forfait de skie) : pince (décrocher le poisson), coupe ongle, graisse pour la flottaison de la ponte et de la mouche
  • Les waders avec des chaussures de wading équipées de bonnes semelles avec clous à ajouter, qui tiennent bien le pied, certains préfère les semelles en feutre, pour ma part cela ma valut 6 mois de béquille après m’avoir cassé la malléole (glissade sur de l’herbe mouillée)
  • Des lunettes polarisantes de qualité, vous pouvez comme moi les faire à votre vue, surtout si vous voyez mal de loin.
  • L’épuisette Raquette, moi je préfère l’automatique (qui rentre dans le tube)
    CONSEIL : N’oubliez pas de mettre un change dans votre sac, cela m’a servit quelque fois au début

L’apprentissage du lancer à la mouche : La pêche au fouet

  • En club, les vieilles mains, ceux qui maîtrise le geste seront patient avec le débutant que vous serez et souvent l’apprentissage commence sur l’herbe dégagé des arbres.
  • On vous apprendra le geste simple avant de lancer loin, puis l’apprentissage du roulé (très utile en Bretagne).

Les premières sorties

  • Pour moi mon apprentissage en rivière se fut en Bretagne, à courte distance car Technique en compagnie de Jean-Pierre, Paul, Marcel, Raymond, en remontant la rivière et en posant sa mouche comme ont peut, sans sortir trop de soie. Au début la lecture de l’eau n’est pas évidente et bien sûr on essaie de ne pas laisser trop de mouches dans les arbres (d’où l’importance de l’apprentissage du montage de mouche).
  • Avec l’entrainement ont peut sortir plus de soie, et la maitrise du geste se fera rapidement, et un bas de ligne bien posé sera récompensé (mais il ne faut pas se décourager).

Conseils pratique de la pêche à la mouche

  • Bien sur la discrétion est très importante avant la qualité du lancer : se faufiler à travers la végétation des rives, avancer tout doucement dans l’eau en évitant de « ragouiller » et de déplacer les cailloux dans l’eau lors de la progression.
  • Certains vous diront « de bien se positionner, pas loin du poisson, car souvent c’est la clé »,  mais au début on va essayer de proposer une mouche le mieux que l’on peut sans que celle-ci drague sur l’eau.
  • ma Tricolore

    Pour les mouches : des Palmers comme les tricolores, des éphémères culs de canard, des sedges en poil de cervidé …Par la suite vous verrez que 4 à 5 mouches différentes suffisent. En prévoir plusieurs de chaque modèle, vous pourrez éventuellement en offrir à un moucheur que vous croiserez, qui ce jour là n’aurait pas comme vous la bonne mouche !

  • Il sera important de se mettre au montage de mouches, en club se sont les cours du soir et comme au début on perd pas mal de mouches, vu le prix on est bien content de les monter soi-même.
  • Les bas de ligne vous seront appris également en club, en prévoir plusieurs faits au chaud à la maison, dans le commerce des bas de ligne de toutes sortes existent et pas très cher « comme les dégressifs qui évitent les nœuds ». Pour rappel de pas laisser les bouts de fils trainer dans la nature.

La déontologie du pêcheur à la mouche

  • L’importance du No Kill, donc relâcher ses poissons, surtout en bonne santé, donc écraser l’ardillon sur les hameçons
  • Il va de soit que l’on ne jette rien, ni dans la rivière, ni dans la nature.
  • Prévoir un sac pour rapporter de la pêche quelques déchets (fil, boites d’asticot ou autre …) trouvées sur les berges et laissées par les viandards encore nombreux
  • Le respect des autres pêcheurs en action de pêche ou en attente d’un gobage.
    Pour ma part, je remonte beaucoup plus loin pour pas leurs casser le coup.

Trois catégories pour la pêche à la mouche en eau douce :

  • La mouche sèche (imitation d’insectes flottants en surface),
  • La nymphe et la mouche noyée (imitation de larves ou de nymphes d’insectes aquatiques se déplaçant sur le fond ou dérivant naturellement entre deux eaux),
  • Le streamer (imitation d’alevin ou de petit poisson), surtout en réservoir.

En mer, elle se pratique  surtout au streamer, celui-ci pouvant alors également imiter certains crustacés (crabe ou crevette par exemple) ou imitation de mie de pain pour le mulet. La mouche sèche peut parfois fonctionner.

Débuter le Montage de Mouches
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