Léontine (née à Triou de Mougon ; 79 entre Niort et Poitiers) s’occupait d’un immense jardin qui était en contre-bas devant la maison. Un caractère dur, qui a été habituée à travailler sans rien dire avec qui j’ai beaucoup échangé. C’est elle, l’hiver qui coupait le bois ; arbres abattus, débités en bûches et les petites branches en fagots pour la cheminée. Sa cuisine suivait les saisons tous les légumes essentiellement du jardin, beaucoup de conserves qu’elle faisait elle même, beaucoup de confitures (fraise, tomates vertes à l’automne, sureau, prune, coing etc …).
Elle utilisait le beurre, le saindoux, l’huile de noix et les graisses selon la récupération des fabrications. Une quantité d’herbes aromatique qu’elle cueillait au fur et à mesure ou qu’elle faisait sécher pour l’hiver. Un élevage de lapins, poules (pour les œufs), poulets, oies, canards, dindes et cochons d’inde (élevés avec les lapins pour protéger des rats), tous ces produits alimentaient une superbe cocotte en fonte. Il ne faut pas oublier les rôtis de chevreau à l’ail vert à pâques. La cuisinière à bois était toujours en marche, dessus il y avait en permanence une bouilloire d’eau bouillante et souvent un ragoût à mijoter doucement. La marmite pendu dans la cheminée à la crémaillère servait régulièrement.
Un goret (cochon) était tué de temps en temps dans l’année, donc conserves, Pâtés, boudins, rillettes, rillauds, saucisses,
mise au sel , et un jambon était toujours accroché séchant dans ou près de la cheminée. Je me souviens des montagnes de tourtisseaux saupoudrés de sucre glace, des grandes tartines de pain de 4 avec beurre et confiture au goûter de 4H00, des tartes aux prunes, Broyé du Poitou
La Grimolle du Poitou etc. .
Et mon grand-père, Julien (né aux Roches Prémarie Andillé 86 en dessous de Poitiers) s’occupait des chèvres, il les emmenait paître le long des chemins dans les bois, la traite le soir à la main, La confection de faisselles pour les Chabichous. Il avait l’art et la manière pour tuer le chevreau et le dépecer (à la pompe pour décoller la peau). Sinon il allait jouer à la belote au café du village que l’on appelait la Société (géré par ses adhérents), et comme disait ma grand-mère lorsqu’il rentrait, « il a encore sa musette », disons qu’il avait but plus que la normale.